"Enjoliveurs baroques".

"L’analogie peut sembler triviale, mais c’est le regard d’un enfant qui me l’a révélée. En voyant mes photographies de coupoles capturées à Naples, la ville aux 500 coupoles, le petit Daniel les a spontanément associées à des roues de voitures...
La grande coupole à caissons de San Francesca di Paola, la coupole du paradis dans la chiesa dei Santi Apostoli, la basilique Santa Maria della Sanià, la Pietà dei Turchini, la chiesa del Gesù Nuovo ou encore la chiesa Santa Maria della Mercede… Tous ces cercles parfaits m’ont naturellement fasciné. D’abord par leur perfection formelle, puis par cette volonté d’éblouir, de rendre hommage au sacré ou à un certain idéal d’harmonie, mais surtout parce que ces églises et ces coupoles sont peut-être le portrait en creux des Napolitains, hauts en couleur, extravagants, volubiles, attachants et chaleureux.
La comparaison avec le cercle d’un enjoliveur peut certes paraître grossière, mais si elle permet d’attacher un sourire au coin de notre esprit, elle aura fait son office."
- Robert Hofer, photographe